SAINTE-CROIX-EN-PLAINE doit son nom et son origine à une abbaye de moniales bénédictines, située près du village aujourd’hui disparu de Woffenheim.
Cette abbaye fut fondée entre 1006 et 1035 par le Comte Hugo IV d’EGUISHEIM et par son épouse Heilwig de DABO.
Leur fils Bruno d’Eguisheim, qui deviendra le Pape Léon IX, avait été empoisonné enfant par un crapaud venimeux et resta longtemps entre la vie et la mort.
Sa guérison fut attribuée à un miracle qui est sans doute lié à la fondation du couvent par ses parents.
En 1049, devenu Pape, il ordonna en personne la première abbesse et consacra l’église et le cimetière en l’honneur de la Sainte Croix.
Léon IX offrit à l’abbaye son étole, les vêtements liturgiques qu’il portait pour la consécration de l’abbaye, une bannière et un calice.
Mais surtout, il fit don de trois reliques de la Sainte Croix, montées en forme de crucifix, qui sont conservées à l’église aujourd’hui encore. La fondation avait désormais son trésor!
Au début du XIIIe siècle, le couvent et le village furent entourés de murs et de fossés, de sorte que dès 1250 SAINTE CROIX-EN-PLAINE est élevé au rang de la Ville « Oppidum Sanctae Crucis ».
Jadis, trois villages étaient situés autour de SAINTE CROIX-EN-PLAINE : WOFFENHEIM, DINZHEIM et BLIENSCHWEILLER. Mais contrairement à notre cité ils n’ont pas survécu à ces époques troubles et ont aujourd’hui complètement disparu.
De toutes ces périodes, SAINTE CROIX-EN-PLAINE a conservé des vestiges. Ainsi, du mur d’enceinte et du fossé entourant jadis la petite ville, des restes demeurent visibles. L’ancien château, établi sur une motte a disparu à la fin du XVIIIe siècle. Seule une partie en reste, dans l’ancienne école primaire « Le Château ». …
Bien avant la période historique, le site occupé aujourd’hui par la ville de Sainte-Croix-en-Plaine avait déjà attiré les hommes.
En effet, les découvertes d’objets montrent que la population locale était en contact étroit avec les peuples de Bourgogne et d’Allemagne de l’Ouest. Le site se trouvait à la croisée de cheminements commerciaux déjà très intenses permettant à l’artisanat local d’acheminer ses productions vers des centres lointains.
Situé entre l’Ill et la Thur, à une altitude de 196 mètres au-dessus du niveau de la mer, à environ 7 km au sud de Colmar, Sainte Croix-en-Plaine est déjà, à cette époque, une plaque tournante du commerce.
La population établie sur place se montre friande de produits importés, notamment des bijoux d’ambre et de perles de verre.
Localement des artisans doués fabriquent de lourds bracelets de bronze, décorés de cannelures longitudinales, qui sont exportés.
Au Moyen Age les comtes d’Eguisheim-Dabo apparaissent comme les propriétaires fonciers au sud de Colmar, et notamment d’un village nommé Woffenheim mentionné pour la première fois dans une charte en l’an 1050.
Quelques années plus tôt, entre 1006 et 1035, le comte Hugues IV d’Eguisheim et son épouse Heilwige de Dabo fondent un couvent de bénédictines au sud de Woffenheim. C’est là le point de départ de l’histoire de notre cité.
Selon la tradition, de l’union de la douce Heilwige et de son époux, le comte Hugues, est né, notamment, Bruno d’Eguisheim-Dabo qui deviendra pape en l’année 1049 sous le nom de Léon IX.
La même année encore, le nouveau pape vient en Alsace visiter les principales fondations laissées par ses parents. Il arrive ainsi au couvent de Woffenheim.
Bruno d’Eguisheim-Dabo avait été empoisonné par un crapaud venimeux et resta longtemps entre la vie et la mort.
Sa guérison fut attribuée à un miracle qui est sans doute lié à la fondation même du couvent des bénédictines par les parents du pape.
Léon IX consacra lors de son passage la première abbesse répondant au nom de Kuenza, il bénira à la même occasion le cimetière et l’église en l’honneur de la Sainte Croix.
L’illustre bienfaiteur fit alors don à l’abbaye de trois croix en forme de crucifix. Il laissa de même sur place son étole, ses vêtements liturgiques en velours rouge qu’il portait à l’occasion de la consécration de l’abbaye, une bannière et un calice.
Ce dépôt allait former le véritable trésor de la fondation.
Pour tous ces privilèges accordés, le pape demandait pour lui et pour le repos des âmes de ses parents, que l’abbaye fournisse chaque année à l’héritier du siège de Pierre, une rose d’or pesant deux onces (54,50 grammes).
Ce don devait se faire à l’entrée du temps de carême. Cette charte fut établie à Rome le 18 novembre 1049 et constitue le témoignage le plus ancien de l’existence de cette coutume dite de la « rose d’or ». Celle-ci est toujours en usage ! Chaque année, le dimanche de « Laetare », le pape bénit encore cette rose d’or.
Vers la même période nous trouvons pour la première fois mention de l’existence du château de Sainte-Croix-en-Plaine.
Le « Burg » construit sur une motte placée au nord-est de l’abbaye, entouré de douves, est l’oeuvre des comtes d’Eguisheim-Dabo chargés de protéger la fondation religieuse.
Prison et lieu de justice, il veille également sur les premières maisons qui se sont construites autour de l’abbaye et qui forment le noyau du futur village.
On peut placer la construction des remparts qui vont englober maisons et abbaye entre 1230 et 1250, sans qu’il soit possible de préciser davantage la date exacte.
La question qui reste ouverte est celle du personnage qui a décidé la construction des murs et donc d’élever le village au rang de ville. Tout laisse supposer qu’il s’agit de l’évêque de Strasbourg : Berthold de Teck
Sur le grand axe de communication de Bâle à Colmar, Ste Croix sera au cours des 13° et 14° siècles l’objet de bien de convoitises, passant successivement sous l’emprise de l’évêque de Strasbourg à celle de l’évêque de Bâle, puis des puissants Habsbourgs en passant par les Armagnacs. Elle connaîtra pendant cette période les guerres et les pillages.
La ville connaîtra son apogée au 16° siècle où elle vivra de grands moments à l’occasion de ses foires célèbres où seront exposées les précieuses reliques. Le rayonnement de la ville dépasse alors de loin les frontières provinciales.
Comme beaucoup de communes Ste. Croix connaîtra la tourmente de la Révolution et sera au centre d’une bataille lors de la retraite de Napoléon entre les régiments de dragons commandés par le Général Milhaud et les hussards de Speckler et les cosaques d’Elmorsin. Une stèle commémore cet engagement sanglant et marque l’endroit de sépulture de 300 braves sombrés dans l’anonymat ce 24 décembre 1813.
Un autre événement marquera l’histoire de la cité. Un officier allié blessé ce 24 décembre 1813 réussit à se camoufler dans une maison locale (l’actuel magasin de fleurs, place de la République).
Le sauvetage de cet officier ennemi jouera un rôle prépondérant dans le dénouement pour le sauvetage de la commune, quelques jours plus tard: le receveur des douanes, à l’affût au 1er étage de la mairie, tua d’un coup de fusil un officier allié cavalant en tête de son escadron, avant de se réfugier dans le clocher de l’église.
Le tireur étant devenu introuvable toute la population fut prise en otage et enfermée dans l’église.
La localité devait être brûlée avec ses biens et ses être humains quand intervint l’officier blessé et soigné par un habitant.
Ste. Croix était sauvée.
Chaque année, le premier dimanche de l’année liturgique la paroisse fête sa journée d’action de grâces en souvenir de ces évènements.
Durant les guerres de 1870/71 et 1914/18 la bourgade fut à l’abri des opérations militaires.
Photo : Le coup de feu meurtrier du fonctionnaire des douanes Jacques-Christophe Moissonnier
Au cours de la seconde guerre mondiale, si les combats de la traversée du Rhin en juin 1940 épargnèrent l’agglomération, la bataille de décembre 1944 à février 1945 fut plus meurtrière. Après la libération de Colmar le 2 février, le Général de Lattre de Tassigny décida de réduire dans les plus brefs délais la poche de Colmar.
Les bastions de la ligne de combat longue de 90 km et dans laquelle se trouvait Ste Croix en Plaine, sont enfoncés les uns après les autres, à la suite de combats meurtriers.
L’ouragan de feu et de sang se rapprochera de la localité et y pénétrera. Le tribut payé pour sa libération le 5 février fut assez lourd.
Sur le monument aux morts élevé à la mémoire des combattants de 1914/18, une longue liste de victimes est venue rejoindre celle de la première guerre mondiale.
25 route de Bâle
BP 30015
68127 Sainte Croix en Plaine
Le lundi : 14h00-18h00
Le mardi : 14h00-17h30
Le mercredi : 8h30-12h00
et 14h00-17h30
Le jeudi : 14h00-17h30
Le vendredi : 13h00-16h30
Par téléphone : 03 89 20 95 20
Par mail :
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